Manger est l’une des rares activités humaines qui fait appel aux cinq sens.
Le plaisir ressenti lors de la dégustation d’un aliment est influencé par la vue, l’odorat, le toucher, le goût, mais aussi par l’audition : nous entendons les sons produits par la nourriture dans notre bouche.
Ainsi le caractère croustillant d’un aliment est-il un signe de qualité associé à un produit fraîchement préparé. La perception de cette caractéristique de texture émerge de stimulus kinesthésiques (liés à l’activité musculaire de la mâchoire) et de stimulus auditifs (liés aux vibrations acoustiques émises lors de la fracture de l’aliment).
À l’inverse des aliments fondants, qui font disparaître la densité calorique de ceux-ci en envoyant au cerveau le message que l’on ne mange pas autant qu’on le fait en réalité, les mets craquants ne nous trompent pas. Le toucher et l’ouïe nous confirment (avec fracas) que nous mangeons bel et bien.